La maturité du marché régional en bureaux et sa rentabilité attirent progressivement les investisseurs. Simple opportunité ou véritable changement structurel ? Explications.
Vers 3 Mds € d’investissement en bureau dans les régions ?
Après 2,4 Mds € investis, en 2017, dans les bureaux en région, selon CBRE, ce montant pourrait atteindre 3 Mds € cette année. Quelques foncières s’y intéressent de près comme la Foncière Inea qui en a fait son cheval de bataille. Sur 752 M € investis par celle-ci, 87 % sont sur des sites régionaux au travers de 22 métropoles dont 83 % en bureaux. Une stratégie qui obéit à se positionner sur des actifs moins chers et des loyers attractifs, ce qui permet un rendement supérieur à celui de Paris Île-de-France même s’il se compresse sur les grandes métropoles et en termes de valorisation du patrimoine, une plus-value.
Des opportunités ponctuelles plus qu’un changement structurel
Les mouvements des grandes foncières montrent que la centralisation est omniprésente en France malgré une loi de décentralisation datant de 1983. Covivio, ex Foncière des Régions, a changé de nom cette année et son investissement en bureaux régionaux représente 900 M € sur 6,5 Mds € de bureaux en France. Gecina a vendu près de 800 M € d’immeubles de bureaux en région. De son côté Icade, via le rachat de la foncière ANF présente hors de Paris, régionalise à hauteur de 5 % son patrimoine de bureaux. Il semble donc qu’il n’y ait pas encore un véritable mouvement vers la province, notamment vers les villes moyennes. Certes Lyon, Lille, Marseille, Toulouse, Nantes…attirent des investisseurs en bureaux, assurés d’avoir des locataires. Mais qui va sur Angoulême, Brive, Laval, Rodez ?? Ces villes moyennes où le marché de l’emploi, et donc des bureaux, reste chaotique et n’enthousiasme que peu les investisseurs nationaux.
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